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Rocamadour #2

Prendre une photo au sténopé, c’est poser une boîte en bois quasiment aveugle en face de ce que l’on veut photographier. Le cadrage procède d’un mélange de science approximative, de pifométrie analytique et d’espérance fataliste. La boîte en bois que j’utilise permet d’obtenir un très grand angle de vue. J’avais fait une fois le calcul de l’équivalent en 24×36, mais je ne suis plus très sûr de me rappeler du résultat, et ce n’est pas très parlant de toute façon. En gros l’angle correspond quasiment à tout ce qui se trouve en face de moi. Ma technique de visée a l’avantage d’être simple, et l’inconvénient de donner un air passablement idiot si l’on est observé en cours de processus. Voyez plutôt : une fois devant le sujet, il faut regarder bien en face et sans bouger la tête, puis fermer l’œil gauche et regarder où s’arrête son champ de vision sur la gauche. Ce sera le bord gauche du cadre. Comme vous l’avez maintenant deviné, il convient ensuite de procéder de même en fermant l’œil droit. On peut ainsi délimiter les bords gauche et droit du cadrage. Si vous avez tenté la manœuvre, vous avez pu constater le ridicule du clignement associé aux mouvements oculaires. C’est encore pire pour les cadrages verticaux, car il faut procéder de même, mais en penchant la tête à 90° sur le côté. Passé l’instant de malaise, ça fonctionne plutôt bien pour la cadrage horizontal une fois que l’on a aligné la boite en bois sur l’axe de la visée. Le cadrage vertical quant à lui est un peu plus aléatoire.
La suite à la prochaine photo.

Chambre FKD 13×18 cm
Sténopé 0,3 mm
5 minutes d’exposition
Papier Foma RC
Développement au Caffenol CM appliqué au pinceau